9 toiles récentes pour célébrer la force vitale de la peinture … et rendre hommage à la puissance de l’alliance des cultures
Exposition du 19 mars au 23 avril, vernissage le samedi 19 mars de 15h à 19h
Vivacité et puissance.
Voici ce qui se dégage immédiatement des toiles d’Anne Guillotel. Un geste sûr, pur, énergique, trace les volumes dans la couleur, un peu comme un sculpteur travaillerait au couteau. La couleur fuse, exulte, s’affirme en profusion, dans un mouvement d’aller-retour hypnotique qui semble vouloir nous attraper par le col pour nous forcer à entrer profondément dans la toile, à découvrir ses mystères comme on entre dans un tunnel plein de promesses, avec une pincée d’appréhension.
Comment éprouver encore la peinture, après toutes les explorations, toutes les variations, toutes les dissections même dont elle a fait l’objet ? Anne Guillotel propose un chemin d’abandon aux signes, une magie faite d’un appel aux sens, presque primal, doublé de références discrètes à l’histoire de la peinture, que nous portons en nous comme un legs précieux.
Face à cette série de toiles, bien sûr, on pense à Gauguin, au Douanier Rousseau, ces peintres qui eux aussi voulaient retrouver la force brute, qu’on éprouve dans son corps, de la peinture. Ces peintres qui célébraient l’ailleurs, le déracinement et le retour aux invariants humains, leur naturel sauvage et beau. Ces peintres qui retrouvaient, in fine, la force primaire et magique du medium : la force chamanique de la peinture.
Le primitivisme comme le néo expressionisme font partie des références revendiquées d’Anne Guillotel. Ayant vécu plusieurs années en Allemagne, elle cite volontiers Baselitz ou Lüpertz comme des influences majeures. Des artistes qui explorent l’histoire des formes pour les réinterpréter, avec une virulence sans filtre.
Anne Guillotel a entrepris il y a plusieurs années de rendre visible la beauté du dialogue général des cultures dans nos sociétés. De célébrer la liberté avec laquelle les symboles et les mythes s’entremêlent, se reconstruisent, s’allient et se modifient dans une forme nouvelle de création universelle. Elle nous invite à l’optimisme et à la curiosité, à ouvrir de nouveau un regard positif sur les changements entrepris. L’énergie contenue dans ses toiles, cette compréhension non verbale et instinctive, et au final cette joie, rappellent qu’à chaque instant nous avons la liberté de réinventer notre être au monde et notre imaginaire. En puisant dans les trésors du passé, des autres cultures, de la nôtre, en osant les mélanges, en retrouvant le désir et l’envie de peindre le monde à nos couleurs.
A l’heure où le dialogue constructif semble sérieusement menacé, où l’on voudrait nous faire croire que chacun doit rester dans son monde, si possible figé, au profit d’une réalité brutale et triste, la peinture d’Anne Guillotel est comme un éclat de rire cristallin jeté avec le sourire à la face des Cassandre.
Je ne voyais pas de meilleure célébration du printemps.




Anne Guillotel est née en 1963, elle vit et travaille dans la région de Fontainebleau. Formée à la faculté d’arts plastiques de Paris, et à l’Université de Hambourg en histoire de l’art, elle expose régulièrement en France et à l’étranger. Elle a participé 2 fois au Salon de Montrouge et a été présentée à la biennale de Malte. Elle collabore avec la Galerie Cécile Dufay depuis l’an dernier, qui l’a présentée à l’AAF Bruxelles.
Anne Guillotel (@anneguillotel) • Photos et vidéos Instagram
“Pour AT THE EDGE OF THE WILD LAND, il y a la nécessité de retrouver le mouvement et la vie, et comme dans LES AMES FORTES, il s’agit aussi de faire face au spectateur, directement.
Et toujours bien sûr, je poursuis le travail de la couleur dont j’aime jouer des contrastes, de la composition, du geste et des manières de peindre… pour faire entendre la peinture, à moi (je suis la première spectatrice) et aux autres.“
Anne Guillotel, février 2022
Catalogue pdf disponible sur simple demande.
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